Sahara occidental: un aller simple de Tindouf à Bordeaux

pccSud-Ouest, le quotidien bordelais, n’en avait certainement pas l’intention, mais en publiant un reportage sur des migrants qui attendent d’être régularisés à Bordeaux, le journal girondin révèle involontairement l’ampleur de la détresse vécue par les sahraouis dans les camps de Tindouf en Algérie.
Le journaliste du quotidien bordelais décrit minutieusement les conditions sordides dans lesquelles vivent une quarantaine de sahraouis « entassés dans leurs wagons déglingués » dans un coin de l’immense zone ferroviaire bordelaise. Chassés d’Espagne par une crise économique sans précédent, ils sont remontés plus au nord à la recherche d’un meilleur avenir. Pourtant, en donnant la parole à l’un de ces naufragés des temps modernes, il lève le voile sur une partie du drame humain qui se déroule dans les camps tenus par le Polisario en Algérie. Bata, 40 ans, déclare sans ambages au journaliste du quotidien régional français « au Sahara Occidental, il n’y a rien, rien ! On vit comme ici, dans des camps de réfugiés, avec des aides qui viennent du monde entier. Il n’y a pas de travail. Le seul travail qu’on peut faire, c’est pour l’armée, qui te fait travailler gratuitement ! J’ai 42 ans et je n’ai jamais travaillé de ma vie, tu comprends ? Pas d’entreprises, pas de travail… Il n’y a rien à faire là-bas! »
On le voit, si le journaliste du quotidien bordelais fait la confusion entre le Sahara occidental et les camps de Tindouf, il dévoile en revanche une partie des souffrances endurées par les sahraouis dans les camps contrôlés d’une main de fer par le Polisario et le DRS algérien. D’ailleurs, l’histoire de ces migrants sahraouis n’est peut être pas sans lien avec le vent de fronde qui s’amplifie contre le Polisario, poussant de plus en plus de jeunes sahraouis désabusés à quitter les camps implantés en Algérie.

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